C’est au milieu d’une grande parcelle vide au sol sablonneux, bordée de pins maritimes que s’ancre ce lieu associatif, exploitant au mieux les orientations.

Compacte, ciselée comme un origami et habillée de bois brûlé, la construction crée un fondu enchainé avec la masse sombre de la pinède en arrière-plan. Sa grande toiture aux pans coupés évoque les anciennes granges en bois noirci de la région.

La simplicité du plan – un hall centralisant toutes les fonctions – n’empêche en rien une grande plasticité du volume : l’entrée et la terrasse sont creusées dans la masse selon des biais et se détachent visuellement du bloc bâti par leurs lattes de bois, clair comme le sable. De même dans la grande salle polyvalente, le plafond présente des inclinaisons telles les facettes d’un cristal. Vitrée vers le sud ouest, celle ci bénéficie d’un éclairage maximal en hiver, tandis que la surchauffe estivale est évitée grâce à la couverture de la terrasse qui la prolonge. Placée au nord, la salle informatique esquive elle aussi l’éblouissement de lumière.

Le volet bioclimatique trouve une cohérence avec les matériaux respectueux de l’environnement et déclinant des bois français, ainsi que l’isolant biosourcé, fait d’un mélange de lin, chanvre et coton recyclé.

Texte de Sophie Trelcat paru dans AMC n° 292